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L'extraordinaire voyage du thon Barry

Pour sa première rencontre avec le public, la Compagnie s'est associée à la société de chant Sierrénade

Nous sommes en 2017. Rien ne va plus sur la planète Terre qui, suite à d’aussi inattendus qu’ubuesques changements de pouvoir, vit un vertigineux renversement de paradigme. Non seulement les climato-sceptiques ont pignon sur les gouvernements des principales puissances mais la logique de marché s’est affranchie de tous ses garde-fous. Si ça a déjà toujours été au détriment des plus vulnérables, voilà que la loi de l’offre et de la demande s’en prend sans vergogne aux plus menacés. Les privilégiés, plus bling bling, consuméristes et matérialistes que jamais ne jurent que par la valeur de leurs possessions et le faste de leurs banquets. Et comme nul ne l’ignore, ce qui est rare vaut cher. Les éléphants se retrouvent vite sans défense et les rhinocéros sans corne. Les derniers tigres sont chassés jusque dans les zoos et les océans sont pillés sans retenue. Le thon rouge dont on annonçait l’extinction  pour 2050 a été si drastiquement pêché suite à l’explosion de son coût, que sa population s’est vue anéantie en l’espace de quelques mois.


C’est cette dramatique situation qui prétexte le scénario de notre fantaisie chorale. Celle-ci s’inaugure sur les chapeaux de roue par un épisode de pêche d’une rare violence. Un véritable carnage dont un seul et unique thon réchappera : Barry, le dernier représentant d’une espèce condamnée. Quoique… Ce n’est pas si sûr. Alors qu’au comble du désespoir et de la panique il cherche secours auprès de Poséidon en personne, une aussi timide que fragile espérance émerge peut-être (si nous osons l’expression).


Mais dans un milieu et une époque où seuls le profit et les apparences dictent les actions, peut-on croire encore en l’amitié ? La piscité vaut-elle davantage que la déliquescente humanité ? L’honneur a-t-il encore quelque valeur ?


Barry n’est sans doute pas à l’abri de déconvenues et de nouveaux dangers. Peut-être aussi bénéficiera-t-il de secours aussi surprenants qu’inopinés. Quoi qu’il en soit, il réalisera bien vite que s’il veut survivre et envisager une éventuelle descendance il lui faudra quitter les eaux salées et tumultueuses et chercher un asile en eaux plus douces, à l’abri des terres continentales. C’est alors qu’il remontera le cours du Rhône et arrivera aux frontières de cet écrin isolé des mers, la Suisse. Ce n’est pas si proche de la source qu’il interrompra sa route. À moins qu’on ne la lui coupe. Mais ça, même nous, ne le savons pas à l’heure qu’il est…


L’extraordinaire voyage du thon Barry a été conté au moyen de scènes théâtrales et de morceaux choraux du répertoire de Sierrénade.

Des mouvements scéniques du chœur, savamment éclairés par Lulu Jacquérioz, ont constitué les changements de décor ou/et d’ambiance. Le tout a formé un ensemble cohérent et humoristique à même de divertir et d’édifier le public du TLH à l’occasion de ces deux journées particulières.

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